
Les éléphants sont des mammifères proboscidiens de la famille des Éléphantidés. Ils correspondent aujourd’hui à trois espèces réparties en deux genres distincts. L’Éléphant de savane d’Afrique et l’Éléphant de forêt d’Afrique, autrefois regroupés sous la même espèce d’« Éléphant d’Afrique », appartiennent au genre Loxodonta, tandis que l’Éléphant d’Asie, anciennement appelé « éléphant indien », appartient au genre Elephas. Ils se différencient par certaines caractéristiques anatomiques, les éléphants d’Asie étant en général plus petits avec des oreilles plus petites, ou encore une différence du bout de la trompe. Ces espèces survivantes font localement l’objet de programmes ou de projets de réintroduction et de protection.
Le mot français « éléphant » vient du mot latin elephantus1 qui tire son origine du grec ἐλέφας signifiant « ivoire » ou « éléphant ».
L’éléphant apparait dans de nombreuses cultures. Il est symbole de sagesse dans la culture asiatique, connu pour sa mémoire et son intelligence, qui est comparée à celle des cétacés2 et hominidés3. Aristote avait dit que l’éléphant est « la bête qui dépasse toutes les autres par l’intelligence et l’esprit »4.
La principale caractéristique des éléphants est leur trompe appelée proboscis. Il s’agit d’un organe nasal (avec une fonction de respiration et de perception des odeurs) allongé qui découle de la fusion de la lèvre supérieure et du nez. La trompe est un organe souple et préhensile leur servant pour porter l’eau et la nourriture à la bouche, tirer ou transporter des objets et pousser des cris.
La trompe comporte entre 100 00018 et 150 00019 muscles ; elle est dépourvue d’os et pèse plus de 100 kg20.
« La trompe se compose de deux longs tuyaux cylindriques, partant de l’ouverture antérieure des fosses nasales. Ces tubes se rétrécissent à la région de l’inter mâchoire, ce qui empêche l’eau pompée par la trompe de pénétrer dans la cavité nasale ; ils offrent ensuite une dilatation, puis se resserrent de nouveau à l’endroit où ils s’ouvrent dans les narines osseuses, et où ils sont couverts par un cartilage nasal ovale. (…) Les tubes sont entourés d’une multitude de faisceaux musculaires, les uns longitudinaux, les autres rayonnant vers la peau et servant à comprimer les premiers. Quelques-uns enfin, mais en moins grand nombre sont circulaires. Cependant il faut distinguer de ces muscles, propres à la trompe, ceux qui servent à mouvoir l’organe en entier. Ces derniers sont comparables aux muscles de la queue. On les distingue en élévateurs et abaisseurs supérieurs et latéraux, qui naissent du front, des os propres du nez et des cartilages, tant de l’os maxillaire supérieur que de l’intermaxillaire »21.
Le bout de la trompe d’un éléphant d’Afrique est en forme d’amande, alors que celle d’un éléphant d’Asie est en forme de poire. L’excroissance à son extrémité a une fonction analogue à un doigt, leur permettant de décortiquer une cacahuète22. Les éléphants ne boivent pas directement par leur trompe. L’effort nécessaire pour se pencher jusqu’au sol afin de boire l’eau par la bouche étant trop important et l’opération étant même impossible lorsque l’eau se trouve au-dessous du niveau du sol, ils boivent en remplissant leur trompe avec de l’eau qu’ils aspirent et gardent momentanément avant de la verser ensuite, par gravité, dans leur bouche18.
L’allongement du museau des proboscidiens anciens à l’origine de l’éléphant serait lié à la croissance continue des incisives (les défenses) et leur augmentation de taille : herbivores concurrencés par les ruminants et les équidés, leur adaptation trophique se traduit alors par un régime de plantes plus fibreuses peu nutritives et une augmentation de taille corrélative, les proboscidiens fourrageant pendant des heures à la recherche aussi bien de végétaux au sol que de feuilles d’arbres23.